La mairie, son four à pain et le puits
Ossé conserve un remarquable four à pain, situé juste à côté de la mairie, ancienne longère rachetée et réhabilitée par la commune en 2000. En remontant par la route menant au Calvaire, n’hésitez pas à vous arrêter sur la droite. Dans la cour d’un ancien corps de ferme situé dans l’angle, vous apercevrez l’un des nombreux puits de la commune.
Le calvaire
La croix et le socle du calvaire sont en granit et culminent à cinq mètres de hauteur. Il était connu sous le nom de « Croix Chambière » ou encore « Croix du Thorel ». On a longtemps pensé qu’il avait disparu. Il n’en fut rien, la croix avait tout simplement changé de place. L’identification fut possible grâce à l’inscription « Souvenir de mission 1878 ».
Le chêne du bicentenaire
Ce chêne fut planté en 1989, à l’occasion du bicentenaire de la Révolution Française, en présence du maire et de ses conseillers. Descendant d’une tradition païenne « l’arbre de mai », renvoie à une pratique révolutionnaire « l’arbre de la liberté » qui se généralise à partir de 1972. Ces arbres étaient régulièrement plantés lors des cérémonies et fêtes révolutionnaires.
La Vierge
Installée sur son socle de pierre depuis décembre 1954, cette vierge au serpent fut auparavant déplacée de ferme en ferme. Il s’agissait de récolter de l’argent pour payer la statue, grâce aux diverses quêtes organisées. Les habitants des
fermes y voyaient l’occasion de se réunir lors de veillées de prières autour de l’objet de dévotion. Le serpent, s’enroulant au pied de l’Immaculé Conception, représente le péché.
Le presbytère
Cité dès 1643, le presbytère de Ossé est typique de l’architecture des manoirs locaux. On y entrait par un portail couvert au sud de la cour. La mairie, qui occupait le bâtiment pendant la Révolution Française, dut le restituer pour loger
le curé de Ossé. La restauration du presbytère, trop coûteuse, entraîna la vente de celui-ci à plusieurs reprises. L’abbé Tiercin, acquéreur du bâtiment pour mille francs à l’époque, le céda à l’association diocésaine en mars 1927.
Entre temps, il semblerait que certains travaux furent réalisés par le diocèse pour remettre la bâtisse sur pied. Il s’agit aujourd’hui d’une propriété privée.
Le théâtre
Cette ancienne école de garçons accueille désormais les représentations théâtrales de la commune. L’association du « Pâtis Hery », actuelle troupe de théâtre de Ossé, est propriétaire des lieux et fait perdurer la tradition artistique et populaire de la discipline. À ses débuts, l’association créée en 1936, organisait des activités ayant plus ou moins trait avec l’école. Ce n’est que vers 1945 que la troupe ajoute le théâtre à ses activités. Les premières pièces se jouaient sous le préau du bâtiment qui abrite aujourd’hui un véritable petit décor. Il permet la mise en scène des différentes pièces et saynètes de la troupe.
L’école Saint-Pascal
Restaurée suite à une donation en 1967, cette école fut dirigée par les soeurs de l’Immaculée de Saint-Méen-Le-Grand de 1868 à 1984. Elles reçurent de la part d’une bienfaitrice un terrain et une rente pour mettre en place l’école, à la seule condition que celle-ci soit tenue par des religieuses. Dès ses débuts, l’école est bien fréquentée, l’éducation et l’instruction y sont plus soutenues, respectant ainsi les volontés de l’abbé Monnier. En 1906, l’instruction fut confiée à une institutrice laïque. Le 15 septembre 1968, la commune fêta le centenaire de l’école au pied du grand tilleul de la cour, devenu symbole de l’école.
Église Saint-Sulpice
L’église Saint-Sulpice daterait du 16e siècle. Elle possède un plan traditionnel en croix latine et n’a pas un style architectural clairement défini, même si l’on aperçoit des croisées d’ogives en calcaire au niveau de sa voûte. Sa grande originalité réside dans son clocher en forme de bulbe, de style néo-byzantin. Il a été restauré en 1896 par Arthur Regnault, architecte réputé dans la réfection d’édifices religieux en Ille-et-Vilaine. La place de l’église est aménagée en 1898, à la place de l’ancien cimetière, devenu le lieu de sociabilité du village. À l’intérieur de l’église, trois magnifiques retables en bois (matériau préféré à la pierre au 17e siècle) symbolisent la réaffirmation de l’église après la contre-réforme. Les vitraux du 19e siècle relatent la vie de la Vierge Marie, du Christ ou encore l’épisode de Saint-Michel terrassant le dragon. Ils datent probablement de la restauration de l’église. La stèle, accolée au mur Nord de l’église, l’inscription gravée le long de la pierre, quasi indéchiffrable, laisse présager que cette stèle n’a pas fini de livrer tous ses secrets.
Les tombeaux mérovingiens
La découverte des tombeaux mérovingiens en décembre 2009 remet en cause la plus ancienne datation connue de la paroisse de Ossé, retrouvée dans une charte de Saint-Melaine en 1347. Les travaux de terrassement révèlent des sépultures en pleine terre mais aussi des tombes en coffre d’ardoise. Des ossements humains sont retrouvés, ainsi qu’une fibule (petite broche en bronze) en forme d’anse, dans la sépulture d’un enfant. Des approches comparatives ont pu être effectuées avec les nécropoles découvertes à Bais, Visseiche ainsi qu’un cimetière à Bréal-sous-Vitré.